7 octobre 2004
Les madeleines du Wass
Je mange des flambys en ce moment.
C'est mon blog, je dis ce que je veux. Donc je mange des flambys en ce moment. Ca remonte à peut-être sept, voire huit ans depuis ma dernière consommation régulière de flamby, qui participait pourtant depuis mon enfance à ma croissance (bon, c'est pas l'idéal pour la croissance, vu que je suis tout p'tit). Là, les plus vifs ou les plus tortueux d'esprit auront déjà fait le lien entre le titre et mon enfance. J'ai eu des réminiscences intenses, à la Proust. Des flash-backs, mais ça fait moins imbu.
C'est troublant, d'associer des souvenirs comme ma première petite amie, une boum, une mauvaise blague, des concours de gobage, des visages, un collier de languette (pas facile), les jeux qui suivaient l'heure du goûter, tout ça sur la base d'un machin bloblotant qui fait pffrtlbpr quand on appuie une cuillère dessus.
C'est beaucoup de souvenirs agréables, je trouve ça louche. Le temps altère les souvenirs, pour preuve, j'écris Flamby alors qu'en fait c'est Flanby. Combien d'autres souvenirs ont été retouchés par mon ça, mon surmoi, mon moi-moi-mon-moi-moi-moi-mon-tout-mon-moi ? Je ne sais pas, mais sûrement un bon paquet, je suis tout à fait capable de me faire ce genre de coup en douce, ni vu ni connu j'm'embrouille.
A propos de souvenirs, j'en ai un qui revient tout doucement par à-coups, pas très net. Je l'explore comme on explore de la langue une dent de lait prête à tomber. Pour l'instant, il est encore bien accroché à mon passé, mais il ne va pas tarder à être mûr et à me tomber dans le conscient. A ce jour, j'ai réussi à réunir ces brides :
Ce qu'il me manque vraiment pour compléter le tableau, c'est le visage et le nom de la jeune fille. Cherchez la femme, on y revient toujours.
C'est mon blog, je dis ce que je veux. Donc je mange des flambys en ce moment. Ca remonte à peut-être sept, voire huit ans depuis ma dernière consommation régulière de flamby, qui participait pourtant depuis mon enfance à ma croissance (bon, c'est pas l'idéal pour la croissance, vu que je suis tout p'tit). Là, les plus vifs ou les plus tortueux d'esprit auront déjà fait le lien entre le titre et mon enfance. J'ai eu des réminiscences intenses, à la Proust. Des flash-backs, mais ça fait moins imbu.
C'est troublant, d'associer des souvenirs comme ma première petite amie, une boum, une mauvaise blague, des concours de gobage, des visages, un collier de languette (pas facile), les jeux qui suivaient l'heure du goûter, tout ça sur la base d'un machin bloblotant qui fait pffrtlbpr quand on appuie une cuillère dessus.
C'est beaucoup de souvenirs agréables, je trouve ça louche. Le temps altère les souvenirs, pour preuve, j'écris Flamby alors qu'en fait c'est Flanby. Combien d'autres souvenirs ont été retouchés par mon ça, mon surmoi, mon moi-moi-mon-moi-moi-moi-mon-tout-mon-moi ? Je ne sais pas, mais sûrement un bon paquet, je suis tout à fait capable de me faire ce genre de coup en douce, ni vu ni connu j'm'embrouille.
A propos de souvenirs, j'en ai un qui revient tout doucement par à-coups, pas très net. Je l'explore comme on explore de la langue une dent de lait prête à tomber. Pour l'instant, il est encore bien accroché à mon passé, mais il ne va pas tarder à être mûr et à me tomber dans le conscient. A ce jour, j'ai réussi à réunir ces brides :
- une tour hertzienne
- un beau, très beau brouillard, dense, frais et vivifiant
- une jeune fille brune avec des petites tâches de rousseur sur le nez
- le bus S69 (il existe, ce n'est pas du Freud refoulé)
- un champ plein de rosée
- du gravier rose, tout petit, sur un trottoir
- un traducteur de poche électronique
- une déclaration
- un râteau monumental (pas celui qui ramasse les feuilles, celui qui ramasse les illusions perdues)
Ce qu'il me manque vraiment pour compléter le tableau, c'est le visage et le nom de la jeune fille. Cherchez la femme, on y revient toujours.
Publicité
Commentaires
W
O
F
W
S