1 novembre 2004
Quart d'heure presque cinéphile
J'ai vu Alien vs Predator. A ma décharge, un ami m'a forcé la main, je n'étais pas enthousiaste. Hé bien je ne regrette pas de l'avoir vu, tiens. C'est un navet, un vrai, un pur de dur. Un navet tellement nanar que c'est un crime de ne pas aller le voir.
Sympa, la nouvelle déco de Fort Boyard.
Ca commence un peu comme Armaggedon, c'est à dire long et insipide. Un millionnaire monte une expédition dans un des pôles bien glacés parce qu'un satellite a repéré une source de chaleur incongrue (surtout sous la glace, hu). Forcément, il sent le fric (il est pas millionnaire pour rien) et découvre grâce à des gens sérieux payés sûrement cher que le contour thermique ressemble à une pyramide d'influences maya, cambodgienne et égyptienne toutes à la fois (une sorte de temple à la mode Manarah de Gilbert Bourdin). On réunit une super équipe de superstéréotypes bien niais, on balance quelques réparties et hop, tous en parka pour l'expédition.
Collection automne/hiver de chez K-Way.
Un long moment passe et hop, on arrive à la pyramide qui ressemble à un HyperCube façon "En route pour l'aventure" avec des pièces qui se reconfigurent toutes seules à coups de blocs coulissants de polystyrène grimés en vieilles pierres. Un des stéréoptypes marche sur une dalle parmi un bon milliers d'autres et zou, ça décryogénise la reine alien qui se met à pondre des oeufs plus vite qu'une machine à meringue industrielle et ça tombe directement sur un tapis roulant en pierre qui me fait penser inextricablement à la famille Pierrafeu.
Faites gaffe, le parquet vient d'être ciré.
Vite fait, l'équipe humaine se fait dégommer, mettant heureusement un terme à leur pitoyable prestation d'acteur, et sert à faire mûrir les aliens à vitesse grand V (à vue de nez, les aliens mettent ici 15 à 20 minutes pour atteindre 2 mètres de haut). Là commence les combats entre les aliens et les predators. Les predators sont ridicules, les costumes sont à pleurer de rire, trois predators se font dégommer comme des vieilles dames. Le pire, c'est que quand ils courent, on a le droit à un bruitage genre charge d'éléphant, le comble du prédateur furtif. Les combats font penser à du catch en costume, tant pis pour toutes les super armes technologiques que le predator a sûrement oublié dans le coffre de son vaisseau.
SanKukaï se fait engueuler par sa concierge pour
ne pas avoir mis les patins (rapport au parquet ciré).
Ah, non, il reste l'humaine volontaire et dynamique de service, seule survivante, qui fait copain-copain avec un predator aussi belliqueux qu'un rasta sous ganja. Comble du ridicule, elle le sauve trois fois, pas une de moins, avec ses pitits bras musclés. Elle bute même un alien en un coup de lance, respect. En remerciement, le predator-copaing lui customise une panoplie de combat avec un crâne d'alien en guise de bouclier et une queue pointue attaché avec de la ficelle sur un bâton en guise de lance. Véridique. S'en suis un laché de bombe, une scène à la rasta-rocket sur une luge et une scène à la alerte à malibu avec le predator et la nana courant au ralenti côte à côte, puis la reine alien se libère.
Alien terrassé par la technique dite du "cure-dent".
Là, on atteint le fond. La reine se comporte exactement comme un T-Rex échappé de Jurassic Park, elle court partout, défonce des squelettes de baleines à coup de crâne en pleine course et pousse des GROÂRGHLEUARGH criants de réalisme (hum). Le predator vient sauver la gonzesse, qui le sauve encore avant que finalement, ben non, il meurt. Toute triste, elle s'agenouille à côté, les autres predators débarquent comme une fleur, choppent le corps et laisse à l'humaine la lance couteau-suisse thermo-nucléaire de son copaing en cadeau, puis se barrent. Enfin, il s'avère que le copaing s'est fait infesté par un parasite alien et un hybride predator-alien gicle du bide de predator-copaing-mort sur fond d'étoiles. "Hé, les gens, regardez bien, y'aura une suite, vous avez bien vu, hein ?", semble nous dire le bidule.
"Wazzaaaaaaa !"
Voir deux mythes démolis en un coup, c'est dur, mais ça vaut le coup pour la franche rigolade que ce film (bientôt culte, je gage) procure inévitablement. Courez prendre votre place.
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